La terre à encore tremblé

Publié le par Gayoute

Les secours du monde entier au chevet d'Haïti
C.J. (lefigaro.fr) avec AFP
14/01/2010 | Mise à jour : 18:09
| Commentaires 13 | Ajouter à ma sélection
Sur cette photographie diffusée par la Croix Rouge américaine, un secouriste assiste une jeune victime.
Sur cette photographie diffusée par la Croix Rouge américaine, un secouriste assiste une jeune victime. Crédits photo : AP

D'énormes moyens militaires et des dizaines d'équipes de secouristes ont été dépêchés des quatre coins du globe pour venir en aide aux victimes du séisme. Principal défi désormais : coordonner au mieux les secours.

Les capitales du monde entier répondent à la détresse d'Haïti. D'énormes moyens militaires et des dizaines d'équipes de secouristes convergent vers l'île mise à genoux par le séisme de mardi. Se pose désormais la question de la coordination des secours dans un pays où les hôpitaux, les autorités, l'ONU et les ONG présentes sur place ont été durement frappés par le tremblement de terre et peinent à faire face à la situation.

La Croix Rouge américaine a ainsi annoncé que sa branche haïtienne est à court de fournitures médicales. Scénario similaire pour Médecins sans frontières. Quant à la mission de l'ONU en Haïti (Minustah), elle a payé un fort tribut à la catastrophe. Au moins 16 de ses hommes ont été tués dans l'effondrement de son siège et environ 150 autres sont portés disparus. Ces pertes font planer le doute sur la capacité de la Minustah à assurer la sécurité des secouristes à Haïti, où les gangs criminels sont très actifs. Le séisme fait craindre une augmentation de la violence et des pillages. Des incidents sont déjà signalés dans la capitale, notamment dans les ruines des supermarchés. Des tirs ont été entendus.

Les secours vont aussi avoir à gérer, comme à l'époque du tsunami en Asie du sud-est, un puissant afflux humanitaire. En 2004, la venue incontrôlée de milliers de secouristes avait accru la confusion ambiante. Afin de coordonner au mieux les efforts humanitaires, l'ONU va envoyer une équipe ad-hoc sur place, qui répartira les secours par nationalité sur les chantiers. Elle sera dirigée par le sous-secrétaire général aux opérations de paix de l'ONU le guatemaltèque Edmond Mulet.

 

Les avions atterrissent à vue

Tirant les leçons de 2004, les principales organisations humanitaires vont harmoniser leurs efforts et travailler sous l'égide des agences de l'ONU, selon la règle du «cluster system» (système d'amas, ndlr). Dans cette organisation, l'OMS assure la coordination dans le domaine de la santé, le haut-commissaire aux réfugiés ou la Croix-Rouge est en charge des abris et le PAM (programme alimentaire mondial) préside aux distributions de nourriture. Il va expédier dans un premier temps 86 tonnes en Haïti. Sur le plan financier, la Banque mondiale et le FMI ont chacun promis 100 millions de dollars. L'ONU a sorti en urgence 10 millions de dollars.

Les défis logistiques que vont rencontrer les équipes sont immenses. La tour de contrôle de l'aéroport de Port-au-Prince ne fonctionne pas, ce qui contraint les avions d'aide à atterrir à vue. Une des priorités va être de remettre en marche l'infrastructure même si celle-ci risque d'être vite saturée. Le port a également été dévasté, les bâtiments de guerre américains ne pourront pas approcher. Les Etats-Unis, qui se veulent à la pointe de la mobilisation, et la France ont d'ores et déjà annoncé coordonner leurs initiatives. La concertation entre la cellule de crise du Quai d'Orsay et du Département d'Etat a été renforcée. Le point sur les secours envoyés.

 

• Les Etats-Unis organisent une opération militaire d'envergure

Barack Obama a promis une action «rapide, coordonnée et énergique» et a débloqué une aide immédiate de 100 millions de dollars. Les premières équipes américaines sont arrivées sur le terrain dès mercredi après-midi et deux avions cargo remplis d'aide ont atterri jeudi. Deux bâtiments des garde-côtes sont arrivés dans la baie de Port-au-Prince. Un porte-avions nucléaire, transportant des hélicoptères, y est attendu jeudi et Washington réfléchit à l'envoi d'un navire-hôpital. Enfin, le navire amphibie des Marines doté d'unités de soins, le Bataan, devrait partir, avec 2000 hommes à bord, dès que possible. Ces soldats pourraient être amenés, si nécessaire, à assurer la sécurité et aider la mission de l'ONU sur place.

 

• Mobilisation des pays du continent américain

Le Mexique dépêche trois avions et un navire-hôpital avec 70 tonnes de vivres et une centaine de sauveteurs, médecins et techniciens. Le Venezuela offre cinquante sauveteurs, des vivres et des médicaments. Le Brésil expédie 28 tonnes d'aliments et d'eau potable. Le Chili va envoyer 15 tonnes d'aide, du personnel médical et une équipe de sauveteurs, la Colombie et la République dominicaine une équipe de secouristes spécialisés, Cuba une aide médicale d'urgence. Le Canada envoie deux bâtiments militaires, des hélicoptères et des avions gros porteurs. Ottawa se dit prêt à rassembler 97 millions de dollars d'aide.

 

• La France envoie 400 membres de la Sécurité civile

Paris a dépêché d'Istres un Airbus A310 avec à bord une soixantaine de membres de la Sécurité civile. Trois avions de transport militaire emportant une cinquantaine de personnes et du 12 tonnes de matériel humanitaire sont arrivés de Martinique. Le dispositif va être complété avec l'envoi d'un hôpital de campagne, d'une soixantaine d'infirmiers, de 400 membres de la Sécurité civile et deux navires militaires, qui apporteront des équipements de terrassement et des hélicoptères Puma.

Bernard Kouchner a nommé un ambassadeur, Pierre Duquesne, «à la tête d'une cellule interministérielle chargée de coordonner la distribution» d'aide et les efforts à venir de reconstruction. Le secrétaire d'Etat à la Coopération, Alain Joyandet, va partir jeudi soir pour Haïti. Les trois avions militaires, qui acheminaient le matériel, ont ensuite évacué vers la Martinique plus de 80 Français blessés ou choqués. Une trentaine des sauveteurs français sont à pied d'œuvre dans les décombres du principal hôtel de Port-au-Prince. Cinq survivants ont été repérés.

 

• Des experts de toute l'Europe

 

Un secouriste espagnol vérifie la cage du chien qui va l'aider à fouiller les décombres.
Un secouriste espagnol vérifie la cage du chien qui va l'aider à fouiller les décombres. Crédits photo : AP

La Grande-Bretagne, qui va donner 6.9 millions d'euros, a prévu l'envoi d'experts, la protection civile italienne celui d'une équipe de secours, l'Espagne celui de quatre avions avec des équipes et du matériel de secours et Bruxelles celui d'un avion avec une soixantaine de sauveteurs est parti mercredi soir. L'Union européenne a octroyé une première aide de 3 millions d'euros. Le ministère russe des Situations d'urgence devait dépêcher un avion Il-76 avec à son bord 20 médecins ainsi qu'un hôpital de campagne aéroporté.

 

• L'Asie apporte son expérience

Un appareil d'Air China transportant des sauveteurs, des médecins, des sismologues et 10 tonnes de nourriture et de médicaments a débarqué à Port-au-Prince L'Indonésie, pays régulièrement touché par des catastrophes naturelles, va elle envoyer une équipe de 75 sauveteurs et soignants. Le Japon a débloqué 5 millions de dollars d'aide.

Du côté du Proche-Orient, la Jordanie, qui a perdu trois casques bleus dans la catastrophe, a envoyé un avion d'aide alimentaire et des médecins.

 

Source : http://www.lefigaro.fr/international/2010/01/14/01003-20100114ARTFIG00703-les-secours-du-monde-entier-au-chevet-d-haiti-.php

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
J
<br /> salut<br /> <br /> quand on en arrive à ce point de destruction<br /> on se demande si il faut reconstruire<br /> ou partir ailleurs ?<br /> a+<br /> jacky<br /> <br /> <br />
Répondre